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L'ART ET LA CULTURE POUR TOUS
11 janvier 2011

Abderrahmane Zenati:LES CIGOGNES REVIENDRONT-ELLES A OUJDA ?

LES CIGOGNES REVIENDRONT-ELLES A OUJDA ?

"Extrait"

 

 

Un matin, en reprenant mon stage, une belle infirmière Marocaine, à rempli une seringue dix C.C.de médicament à m’a ordonné de l’injecter en intramusculaire au malade de la 2, lit 5. Pendant qu’elle se faisait courtiser par un autre  Algérien, un certain Abdelaziz, jeune bachelier de lycée Abdelmoumen, qui venait rendre visite à son frère, Si Ahmed Bouteflika, un brave et dévoué infirmier à la santé publique.

J’avais placé l’aiguille dans le fessier du malade, je m’apprêtais à injecter le liquide, lorsque le docteur Lazrak, hurla : Arrête !...  Arrête, malheureux ! Qu’est-ce que tu fais ? Qu’injectes-tu à ce malade?

Le malade en question, était un officier du F.L.N.

— Je ne sais pas ! Je crois que c’est de la pénicilline.

— Quoi ? De la pénicilline ? Serais-tu aveugle, espèce de salopard? Ne vois-tu pas que ce malade est allergique à la pénicilline ! N’as-tu pas vus l’inscription en rouge sur la feuille de température, espèce d’idiot ? ...

— Je... je n’ai pas fait attention ! Je suis encore stagiaire, c’est mademoiselle Aïcha qui m’a dit de faire l’injection...

L’infirmière, drapée dans une tenue serrée qui lui moulait le corps et toujours en compagnie de son courtisant était devenue livide.

Le docteur Lazrak la regarda en fronçant les sourcils.

Elle se détourna, me regarda dans les yeux et hurla :

— Moi ? Tu es fou ou quoi ? Jamais, je ne t’ai ordonné quoi que ce soit...

— Voyons, mademoiselle Aïcha lui dis-je, c’est bien vous qui.

— Ce n’est pas vrai ! Tu mens, cria-t-elle.

Devant son volte-face, moi aussi, j’ai voulu hurler, mais ma voix s’est étranglé... j’ai dit en bégayant : Mais si, c’est vous, mademoiselle qui me l’avez ordonné en présence de monsieur... N’est-ce pas monsieur ?

— Je n’ai pas fait attention ! Je n’ai rien vu, dit le futur ministre des affaires étrangères de Boumédiene et par la suite Président de l’Etat Algérien.

L’ophtalmologue appela sur-le-champ, le surveillant général, monsieur Bouréda. Celui-ci ordonna à Abdelaziz de quitter l’hôpital sur-le-champ.

Ce n’est, finalement, que grâce au témoignage des autres stagiaires que j’ai pu être sauvé de cette mauvaise situation. Une enquête fut ouverte avec l’infirmière, quant à moi, je fus muté comme stagiaire au service de la maternité.

 

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  • Parler de mes émotions face à ce monde perturbé où chaque jour un drame se joue quelque part... D'écrire ma vie à Oujda et à Saïdia où je passe mon temps entre mes pinceaux et ma plume... Parler de ma peinture et de mon écriture teintées de mes états d'âme
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