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L'ART ET LA CULTURE POUR TOUS

19 mai 2011

Abderrahmane Zenati :dans ce coin perdu en France, loin d'Oujda, ma ville natale,

 

Depuis que je suis dans ce coin perdu en France, loin d'Oujda, ma  ville natale, je ne cesse de penser à ma bien-aimée Venus Blanche.

 

 

 

A chaque instant son image m’apparaît, comme si elle était avec moi…

 

Des flashs. Son beau visage m’apparaît inopinément…

 

Elle est là  lorsque je peins…

 

Elle est là  lorsque j’écris…

 

Elle est là  lorsque je suis au volant…

 

Elle est là lorsque je me balade dans Barbès, comme si j'étais dans un souk

 

 

 

Elle est là  lorsque je discute avec quelqu’un…

 

La nuit je ne dors pas, à force de penser à elle…

 

Ce matin, je marchais tranquillement dans le Parc de la Villette avec mes deux chiennes Fanny et Kareline… Tout d’un coup la voici devant moi avec, presque nue, sa robe blanche soulevée par le vent… Sa nudité est naturelle. Ni vulgaire, ni gênante,

 

Son corps harmonieux et sa silhouette ondulée se fondent à merveille dans le sable doré

 

Les pieds nus, elle court les bras ouverts et tendus vers moi…

 

Comme dans un film projeté au ralenti, je cours vers elle !…

 

Tout en courant, je contemple avec admiration son visage juvénile…

 

La voilà tout près de moi.

 

Elle est parfaite.

 

 Elle me regarde d’un air malicieux…

 

Son sourire enfantin révèle ses dents blanches qui contrastent avec ses cheveux noirs…

 

Je la regarde.

 

Ma main se laisse  guider par le plaisir dans sa chevelure douce…

 

J’aime  renfermer quelques-uns de ses cheveux au sein de ma paume afin de les palper, et de les ressentir.

 

Cette sensation me plaît… Le désir ne fait  que croître au fil des caresses.

 

 Je savoure. Elle me sourit toujours avec sincérité et candeur.

 

Envoûté, j’effleure son dos… j’imagine son parfum… je tombe sous le charme des effluves sucrées et fruitées qui émanaient de sa peau.

 

Alors, je décide de prendre la parole avec la voix la plus agréable et la plus enchanteresse que je peux faire, grave et profonde.

 

Je lui parle…

 

" Tu sais, Venus blanche, je n’ai jamais aimé personne comme je t’aime… Je n’ai rarement l’occasion de vivre des moments agréables comme ceux que je vis avec toi…

 

Elle ne me dit pas un mot…

 

Je caresse son corps si beau, tout droit sortit de mon rêve et de mes désirs les plus profonds, les plus enfouis…

 

Rien ne pouvait, en ce moment même, me distraire ni me déranger.

 

Je suis ébloui par sa peau, légèrement métissée, onctueuse contrastait avec l’âpreté des mes mains.

 

Et puis elle disparaît, comme évaporée…

 

Disparue…

 

Encore j’ai rêvé d’elle les yeux ouverts

 

C’est le mardi,  je quitte ma maison à  Vilepeinte pour profiter de la douceur du soleil levant de Mai sur la Seine…

 

Elle est là de nouveau…

 

Son visage et ses yeux verts se dessinent sur cette eau qui inspire les poètes....

 

Je ferme les yeux…

 

Je me vois avec elle à Saïdia, face à la mer bleue et le sable fin…

 

Puis à Taforalte... Nous sommes dans la montagne et nous abordons un sujet qui concerne notre vie cachée…

 

Nous partageons le même sentiment et je sens étrangement qu’à ce moment nos esprits sont unis…

 

Nous ne faisons qu’un car nous avons la même pensée, la même réaction…  

 

Je rentre chez moi, je m’installe devant ma table de travail…

 

Soudain elle est là…

 

Son souffle m’envahit d’un seul coup…

 

J’entends ses rires sonores agréables et contagieux…

 

J’entends ses mots… Ses phrases logiques et très précises qu’elle prononce tout doucement…

Puis, de nouveau elle disparaît…

 

Plus rien !

 

 Les sensations agréables s’envolent…

 

Le charme se brise…

 

Me voilà encore seul…

 

C’est la nuit… une nuit étoilée  avec une belle lune auréolée…

 

Je sors avec mes deux chiens

 

Des mots pour elle s’échappent de ma bouche…

 

Je prononce son nom.

 

Je le répète encore une fois…  

 

Un passant me regarde intrigué…

 

Intimidé, je fais semblant à parler avec Fanny et Kareline…

 

Me voici dans mon lit.

 

Je n’arrive pas à dormir…

 

Je revois chaque instant avec elle…

 

Tous mes souvenirs avec elle me reviennent… avec précision…

 

Nos conversations… nos agréables moments partagés…

 

Je m’exaspère de ne pas me retrouver réellement avec elle…

 

Je ne sais pas pourquoi, depuis que je suis loin de ma ville  natale, Je pense de plus en plus à Venus blanche.  

 

Son image m’apparaît, comme si elle est avec moi…

 

Sûrement que je n’arrive pas à l’oublier…

 

 

 

photos prise chez moi à Oujda, le 17 mai 2011

 

 

 

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17 avril 2011

Abderrahmane Zenati: 17 avril 2011... un dimanche à Saïdia

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 Premiers visiteurs de ma galerie à Saidia, samedi 16 avril 2011

 

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Dimanche 17 avril 2011. Déjeuner dans un restaurant à la Marina avec un client né à Oujda et parti en France à l'âge de 10 ans. C'est sa première visite dans sa région natale. Menu: sardine grillées, pailla et salade de tomattes au thon.

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 Dimanche soir, thé à la menthe avec des amis à la terrasse de l'hotel Atlal

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Promenade avec mes chiennes Karline et Fany à la Marina de Saïdia

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12 avril 2011

Oujda Abderrahmane Zenati expose à la galerie Al Maghreb Al Arabi

 

A l’occasion de la visite des  membres du conseil régional de Dakhla à Oujda, Abderrahmane Zenati  expose ses œuvres à la galerie Al Maghreb Al Arabi  du 11 au 24 avril 2011

 

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 Discours du directeur de la galerie:

Je suis  heureux de vous présenter Abderrahmane Zenati, artiste qui, par ses créations et sa démarche, est un véritable ambassadeur de l'art et de la culturel de notre région vers le reste du monde. Mais est-il encore nécessaire de présenter Abderrahmane Zenati ? Une stature imposante qui cache un artiste d'une grande sensibilité .

  

 

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 La passion pour la peinture, l'écriture et la poésie est très connue chez  cet artiste bien de chez nous.  Artiste autodidacte et multidisciplinaire en art qui aime communiquer avec la nature et les gens. Chacun de ses tableaux est une invitation à une pause de réflexion sur nous même et sur notre place dans notre environnement.

 

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 Né à Oujda, le 14 juillet 1943, cet artiste qui développe le goût et le talent artistique des enfants (et aussi des adultes) est  considéré comme le père spirituel de tous les artistes du Maroc-oriental, puisque sa première exposition à Oujda remonte a l'année 1958. Son style très personnel est connu partout au Maroc et à l'étranger. Faisant preuve d'une grande maturité intellectuelle  et d’une technique maîtrisée, Abderrahmane ne peint pas des tableaux de type photographique que tout le monde fait…

 

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 C’est un artiste vrai qui nous dévoile sa sensibilité à travers ses oeuvres d'une grande beauté qui chevauche entre le  concret, le naïf et l’abstrait.

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 Admiré et recherché par les connaisseurs et les collectionneurs qui considèrent son cheminement et la qualité de son travail, Abderrahmane Zenati expose ses peintures dans les galeries des grandes villes marocaines et à l’étranger. 

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 Depuis 1993, il expose régulièrement  à Oujda et chaque été à Saïdia.

Etant maintenant reconnu et accepté par les passionnés de ce noble art qu’est la peinture, son succès va grandissant.

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 Se tenant à l'écart des autres peintres, Abdelkrim Bachar est le seul, parmi ses contemporains à Oujda, auquel il voue une admiration sans réserve. 

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 Toujours en pleine inspiration, Abderrahmane Zenati peint, selon ses humeurs, des belles toiles représentent souvent des chevaux, des paysages et des  personnages de notre région. 

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 Sa palette est dominée de bleu, du vert et de l'ocre rougeâtre, couleurs qui représentent certainement pour lui la joie et la gaieté de sa ville natale qu’il aime tant. 

 

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 Ce sont plus de 40 œuvres qu’il expose ce soir, toiles qui ont vu le jour à Saïdia sous le trait sûr et innovant de son pinceau.

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8 avril 2011

Oujda. Abderrahmane Zenati: EXPOSITION DE PEINTURES

INVITATION

EXPOSITION DE PEINTURE à ne pas rater!

 

Sous le thème :

 

Couleurs du Maroc-Oriental

 

 Abderrahmane Zenati et Hicham Abdelmoumni  exposent leurs ouvrages à la Galerie d’Art contemporain d’Oujda


 

Vernissage & Cocktails le lundi 11 avril 2011 de 18H à 20H.

 

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Abderrahmane Zenati

 Les travaux enchanteurs de cet artiste qui vit et travaille entre Oujda et Saïdia sont très connus. Ses toiles très recherchées par les connaisseurs sont animées par un élan de vie vraiment beau et richement coloré.

 Ses personnages stylisés sont tellement rafraîchissants  et envoûtants. Ils sont liés  à son enfance, à sa mémoire tatouée, à son être et ses états d’âme.

 

Hicham Abdelmoumni.

 Ce jeune artiste (vit et travail à Guercif) essaie de capter les moments fugaces des personnages et des  ruelles marocaines. Il saisit sur le vif l’état d’âme des lieux, leurs mouvements et leurs atmosphères chaleureuses. Dans ses ouvrages il  y a un langage figuratif qui véhicule des sentiments de triomphe et des enthousiasmes engendrés aux scènes pittoresques du Maroc, comme code culturel ancestral et séculaire. 

 

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5 avril 2011

Abderrahmane Zenati: Lettre ouverte à M. Bouteflika1.0

 Extrait de l'entretien de Nathalie Dubois avec Abderrahmane Zenati :





N.D : Si vous auriez l’occasion de rencontrer Bouteflika, qu’est-ce que vous lui diriez ?

A.Z : Je ne pense pas que j’ai envie de rencontrer cet homme, par contre, j’aimerais bien lui écrire un jour une lettre ouverte.

N.D : Que lui diriez-vous ?

A.Z : Je lui dirais tout simplement : « Monsieur le Président... Vous et moi, nous avons presque le même destin... Moi, rien ne me destinait à être « artiste peintre » et vous, rien ne laissait prévoir qu’un jour vous allez être le « Président de le République Algérienne ».

Le jour où vous étiez élu, tous les Oujdis, qui vous considèrent toujours comme un des leurs, étaient fier de vous et de votre réussite.

Monsieur le Président, puisque vous êtes à la tête de ce respectable Pays, je peux me permettre, en toute fraternité, de vous dire de tout faire maintenant pour instaurer un climat d’apaisement entre votre pays de naissance, le Maroc et votre pays d’origine l’Algérie.

Ne perdez pas cette belle occasion qui vous est offerte de rentrer par la grande porte de l’Histoire Universelle comme un homme de sagesse, un homme de paix…

Vous qui êtes né et avez grandit à Oujda… Vous, qui Aujourd’hui, vous dirigez ce grand Pays respecté, ce pays d’un million et demi de martyres, ne perdez pas cette opportunité d’être le réconciliateur qui rapproche les deux peuples frères...

Soyez, Monsieur le Président, le ciment catalyseur qui soude et solidifie la fraternité entre Marocains et Algériens.

Dans sa sagesse et sa clairvoyance, Sa Majesté Mohamed VI, notre souverain bien-aimé, vous tend la main fraternellement pour instaurer ce climat de paix tant souhaité par les peuples maghrébins. Le Souverain désire vraiment unifier le grand Maghreb.

Nous sommes tous des musulmans, monsieur le Président. Nous croyons au même Dieu, nous lisons le même Coran, nous parlons la même langue, nous fêtons les mêmes jours religieux et nous avons le même destin.

Le Maghreb-uni c’est peu être pour certains une utopie mais moi j’y crois très fort.

Arrêtons ce nationalisme qui nous divise, monsieur le Président...

Souvenez-vous, de ce groupe d’intellectuels Algériens d’Oujda que vous connaissez si bien et qu’aucun historien algérien n’évoque à présent.

Souvenez-vous, ils étaient de fervents hommes de paix et des bâtisseurs qui avaient, avec leurs frères Marocains, posé les premières pierres pour l’édification du grand-Maghreb.

Souvenez-vous du docteur Lazrak, du docteur Haddam, du docteur Clouch...

Souvenez-vous du docteur Soufi, du pharmacien Abdelatif Abrous, du transitaire Abbas, du tailleur Kh’lil…

Souvenez-vous des professeurs Hassini, Berezgui, Almoutaouakil et Kébir…

Ne faut-il pas rester attaché et fidele à la vision de ces Algériens d’Oujda et de ces Marocains qui avant partagé avec leurs frères algériens le même combat pour libérer leur Pays du joug du colonialisme ?

Monsieur le Président...

Vous-même qui êtes né à Oujda, ne viviez-vous pas vous et les vôtres en parfaite harmonie avec vos amis scouts Marocains du groupe Hassania ?

Souvenez-vous aussi du collège Abdelmoumen où vous avez étudié Souvenez-vous de vos camarades marocains de classe… Belgaïd, Boulouiz, Osman, Rochdi, Ben Mira…

Monsieur le Président...

Personnellement, ayant voyagé a plusieurs reprises en Algérie, sur invitation des autorités algériennes, à des fins artistiques, je voudrais sincèrement témoigner de la chaleur de l’accueil qui m’y a été réservé par ce peuple accueillant et fier…

Monsieur le Président... quand on voit comment les allemands, les belges, les italiens, les polonais... se rapprochent au sein de l’Union-Européen et ce avec tous les points de divergences qu’on leur connait, aussi bien culturels, religieux que politique. Alors que nous, deux nations sœurs n’arrivons pas a nous entendre ca m’attriste, ca m’attriste, ça m’attriste, « comme vous, je répète trois fois les mots »… Oui ça m’attriste ; d’autant plus que si le colon avait tracé la frontière entre nos deux pays un peu plus a l’est ou un peu plus a l’ouest, je serais aujourd’hui d’origine algérienne ou mes cousins de Marhnia seraient marocain.

C’est vraiment des foutaises…

Monsieur le Président... Marocains et Algériens se tournent le dos, pendant ce temps, d’autres ont marché sur la lune, vont marcher sur mars, cherche des vaccins contre le cancer...

Le poète Mouloud Maâmmerri qui est bien votre compatriote avait dit :

« Quand trop de sécheresse brûle les cœurs, Quand la faim tord les entrailles, Quand on bâillonne trop de rêves, C’est comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher. A la fin il suffit du bout de bois d’un esclave pour faire dans le ciel de Dieu, et dans le cœur des hommes, le plus énorme incendie »


A Saidia par Nathalie Dubois

 

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29 mars 2011

Le code secret qui ouvre ton cœur

 

Il est des instants ou tu sembles avoir oublier le code  secret qui ouvre ton cœur à la vie et à l’amour… il  est des  instants ou tu  es si seule, si délicate, si fragile que seul le soleil  que tu vois  de ta terrasse  se coucher, là, sur le bord de l'horizon qui te réconcilie avec la vie…

 

Il est des instants ou tu sembles avoir oublier le code qui ouvre ton cœur à ce soleil  qui couvre de feuilles d'or et de rosée  ces magnifiques  plantes de ta terrasse…

 

Il est des instants ou tu sembles avoir oublier le code qui ouvre ton cœur à  la nuit.  Et même  les étoiles qui  inondent   le ciel d’Oujda de leurs rondeurs charnelles et brillantes comme des diamants …

Il est des instants ou tu sembles avoir oublier le code qui ouvre ton cœur à  cet artiste qui te fait des  signes à toi, cet homme  des mille lieux, ce  lointain voyageur qui a marché d'un pas léger jusqu'au bout du jour et attends l'heure de te voir

Il est des instants ou tu sembles avoir oublier le code qui ouvre ton cœur   jusqu’à perdre  ton repos  du corps, de l’âme…  de l’esprit et tu vis des terribles  insomnies insidieuses…

 

Il est des instants ou tu sembles avoir oublier le code qui ouvre ton cœur à la vie et à l’amour…  que  les yeux ouverts,  tu fais des sombres  cauchemars jusqu'à l'aurore

 

16 mars 2011

Abderrahmane Zenati : Hommage à Younès Megri

 

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C’était en 1970. Il était un peu plus que midi en ce mois d’août et il faisait très chaud au bord de la piscine municipale du parc Lalla Aïcha à Oujda.

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Le ciel était si bleu et le soleil me dardait  le visage de ses rayons.  Les branches des arbres de cet immense parc battaient doucement l'air chargé de la senteur poivrée de la terre surchauffée.  Le jeune Younès Megri (qui ne chantait pas encore) et moi, étions en maillot de bain,  allongés  sur nos serviettes au bord de cette  piscine municipale qui venait d’être inaugurée et qui faisait la fierté de la ville. 

 

J’avais 25 ans et Younès un peu plus de 17. C'était un jeune homme intelligent, consciencieux, réservé et généreux. Très poli, il s'entendait avec tout le monde . En dépit de notre différence d’âge, nous nous comprenions et nous avions beaucoup d’estime l’un pour l’autre.   Nous bavardions de tout et de rien, nous rions et nous rêvons. Younès est une des personnes qui ont marqué ma vie., c'est pour ça que j’ai nommé l’un de mes fils Younès.

Mon fils Younès à beaucoup de qualités et  des passions, très interessantes, mais, au fond de moi, j’avais espéré  qu''il  aurait un solide  penchant pour l’art, la culture et la musique, mais, comme dirait Khalil Jibran :

« Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, car ils ont leurs propres pensées… »

En regardant machinalement les nombreux baigneurs dans cette piscine, j’avais remarqué qu’aucune femme n’était en tenue de bain. Les seules présentes  étaient assises au loin et surveillaient leurs rejetons qui partageaient et criaient de joie dans l’eau claire et rafraîchissante.

 C'était l'époque de la paix, de l'insouciance et du bonheur à Oujda… En dehors de mon métier d’infirmier à la santé publique, je peignais des toiles avec du cœur.  Dynamique, inventif et plein d’imagination, je bougeais, je riais, je chantais, je courais au parc en question, j’escaladais les montagnes de Taforalte avec des amis européens et j’allais souvent en randonner au bois de Sidi Maafa!...

Oui, c’était le beau temps à Oujda… Les gens étaient pauvres et heureux, pas esclaves de l’argent comme certains le sont aujourd'hui… Trop sentimental et grand rêveur, je vivais une histoire d’amour inoubliable…

  Je me souviens encore… Je regardais des enfants barbotants dans l’eau si belle et brillait comme de l’argent, lorsque soudain,  Younès  murmura, comme s’il parlait à lui-même :

 - Je n’aime pas le métier que je pratique

- Que fais-tu comme métier ?

- Soudeur à l’arc en carrosserie …  C’est un métier dur, salissant  et très  fatigant…

 - Soudeur est un bon métier mais il n’est pas fait pour toi, Younès…

 - Je ne sais rien faire d’autre et  puis, je déprime vraiment !... Ma vie n'a plus de sens ni de goût… Avec ce métier fatigant et salissant, je n’ai aucune attente particulière, aucune envie précise…

 C’était un cri du coeur  de ce futur chanteur à la voix mélodieuse.

Il approcha une fleur fraîchement coupée vers ses narines, lança un profond soupir et continua :

  - Il y a des jours où j’aimerais ne plus penser, ne plus rien ressentir… Oui, il y a des jours où j’aimerais m’endormir pour ne plus jamais me  réveiller…

 Je l’écoutais en le regardant sans intervenir.

C’était une discussion d’un quart d’heure à se souvenir toute une vie.

 - La vie me paraît bien grise, me dit-il.  Elle n’est  pour moi que supplice !…

 J'ai ressenti une boule au creux de mon ventre en l’écoutant parler de  sa vie avec désespoir.

 - Je ne dors plus la nuit à force de penser à cette existence stérile que je mène. Je me sens perdu dans le néant de la vie …

 Le futur chanteur triste, le futur acteur admiré  était au bord des larmes. 

 - Dans cette foutue vie, je n’ai  sais plus quoi faire de mes jours…Il y a des moments où je me  dis que la mort serait une délivrance…

 Je l’ai regardé  longtemps avant de lui dire doucement :

  - Tout le reste de ta vie est devant toi, mon ami ! Il faut toujours espérer, Younès !  Ton père était un artiste doué, tes frères chantent à présent, ils sont devenus des artistes célèbres dans le Monde Arabe !... Ils font fureur au près de cette génération assoiffé de nouveautés. Pourquoi n’essayes-tu   pas de chanter toi aussi ?

 Il redressa la tête, me regarda dans les yeux et me dit avec étonnement:

  - Moi chanter ? Tu rigoles ? Jamais je ne pourrais faire une chose pareille…

 - Pourquoi pas, Younès ?

 Il  s’était mis à rire.  Un petit rire qui rafraîchit l'atmosphère étouffante.

 - Mes frères chantent, ma sœur chante et tu veux que je chante aussi ?

 - Pourquoi pas ? Je pense sincèrement que tu peux avoir une chance aussi, je peux même te dire qu’avec la voie de rossignol que tu as, tu peux avoir plus de succès qu’eux… Et qui sait, tu peux même faire du cinéma avec ta petite gueule sympathique…

- Arrête, sinon, je risque de te croire, dit-il en rigolant.

 - Tu peux me croire car je crois en toi. Alors cesses de broyer du noir et bouges sérieusement dans le domaine où tes frères ont déjà réussis…Tu n'as pas  le choix Younès! Tu es né pour chanter, pour jouer...

Younès avait cette qualité d'écouter  tout ce qui pourrait enrichir  sa vie

- Avance un peu vers le positif, Younès. Je suis absolument certain de ta réussite. Il faut profiter de ce chemin tracé par tes frères.  Enfin, si tu as réellement envi. Il faut prendre ton destin entre tes mains, et devenir l'acteur principal de ta propre vie et de tes lendemains. Autrement dit, ose, Younès…  Ta vie n'en sera que plus belle à jamais.

 J’avais connu Younès tout petit. Il était le cadet dans sa famille et tous les jeunes du quartier l’appelaient Caddy. J’étais l’ami de ses frères aînés qui avaient presque mon âge,  j’admirais son père qui peignait de belles toiles et j’adorais sa maman qui était  très affectueuses avec ses enfants et avec tous les jeunes. En quelque sorte, elle était la mère de tous les orphelins du quartier, et comme ses propres enfants, je l’appelais Tata.

 Aujourd’hui, Younès Megri est le mieux inspiré et aussi le plus impliqué dans les rangs de la chanson arabe. Il brille  à la fois comme  chanteur, compositeur, dont certaines œuvres ont déjà fait le tour du monde, mais il est  également musicien rénovateur ayant su se démarquer du style sacré et consacré de ses frères pour aboutir à une brillante carrière d’acteur et de compositeur de musique de films. Il s'est produit dans l'ensemble des pays du Maghreb et dans certaines capitales d'Europe, où ses prestations lui ont permis de conquérir un public nombreux qui pense que la chanson maghrébine a bien besoin du talent d'une star de sa dimension.

 C’est avec le long métrage de Boulane, Ali, Rabiaa et les autres, tourné dans l’année 2000, que débuta la carrière d’acteur de Younès et grâce à son talent, il se plaça au premier rang des acteurs marocains pour des films nationaux et internationaux…

 

Cher Younès, si tu lis  cette page, saches que, même si jnous nous voyons plus depuis un certain temps, j’ai toujours beaucoup d'estime pour toi. Oui, j’ai vraiment beaucoup d’estime  pour tout ce que tu fais et aussi  pour l’artiste que tu es. J’écoute souvent ta chanson "llil etwil", les larmes aux yeux et la chair de poule bien que "ya mraya" reste ma préférée.

 



15 février 2011

Abderrahmane Zenati: Les enfants...

 


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Vos enfants ne sont pas vos enfants.

Ils sont les filles et les fils de la vie qui se désire.

Ils vous traversent mais ne sont pas de vous.

Et s'ils vous entourent, ils ne sont pas à vous.

Vous pouvez leur donner de l'amour, mais pas de pensées car ils ont leurs propres pensées.

Vous pouvez abriter leurs corps, mais pas leurs âmes car celles-ci vivent dans la demeure du lendemain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.

Vous vous efforceraient peut-être de leur ressembler, mais ne les obligez pas à vous copier.

Car la vie ne part pas par en arrière pas plus qu'elle ne s'attarde sur hier.

Vous êtes des arcs d'où jaillissent, flèches vives, vos enfants.

L'Archer voit la marque sur le chemin d'infinité : Il vous arque de toute Sa force pour que Ses flèches partent vite et loin.

Que votre arc soit joie sous Sa main; car s'Il aime la flèche qui vole, Il aime aussi l'arc solide.


Khalil Gibran, 1883-1931


J'aime beaucoup cette réflexion, sans dire que cela peut tout régler, elle peut aider à s'orienter sur cette route qui ne finit jamais d'être pavée. Elle est cahoteuse tellement qu'il est difficile d'avancer quelquefois...

 

15 février 2011

Abderrahmane Zenati: La raison et la passion

 

 

Votre âme est souvent un champ de bataille au sein duquel votre raison et votre jugement luttent contre votre passion et votre instinct.

Puissé-je être l'émissaire de paix de votre âme, et transformer la discorde et la rivalité de ce qui vous constitue en unité et mélodie. Mais comment le pourrais-je, à moins que vous-même ne soyez l'émissaire de paix, plus encore, l'ami intime de ce qui vous fonde ?

Votre raison et votre passion sont le gouvernail et les voiles de votre âme qui navigue de port en port. Si votre gouvernail ou vos voiles se brisent, vous ne pouvez qu'être ballottés et aller à la dérive, ou rester ancrés au milieu de la mer.

Car la raison, si elle est seule à gouverner, est une force qui limite; tandis que la passion, laissée à elle-même, est flamme qui brule jusqu'àq se détruire elle-même.

Laissez donc votre âme exalter la raison, jusqu'à la hauteur de la passion, pour qu'elle chante; et qu'elle guide la passion, que celle-ci vivre jusqu'à sa propre résurrection journalière et tel le phénis renaisse de ses cendres.

Je voudrais que vous considériez votre jugement et votre instinct ainsi que vous le feriez dans votre maison de deux hôtes bien aimés. Vous ne voudriez certainement pas honorer un hôte plus que l'autre ; car celui qui porte plus d'attention à l'un perd l'amour et la confiance de tous les deux.

Quand vous êtes assis dans l'ombre fraiche des peupliers blancs et des prairies qui s'étendent au loin, que vous goutez la sérénité et la paix, votre coeur murmure en silence :''Dieu repose dans la raison''.

Et quand vient l'orage, que le vent puissant secoue la forêt que le tonnerre et l'éclair proclament la majesté du ciel, votre coeur déclare : ''Dieu se meut dans la passion''.

Et comme vous êtes une feuille dans la forêt de Dieu vous devriez vous aussi vous reposer dans la raison, bouger par la passion.

Extrait de : La raison et la passion, Khalil Gibran

 

15 février 2011

Abderrahmane Zenati: Connaissance de Soi

 

 

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Vos coeurs connaissent dans le silence le secret des jours et des nuits. Mais vos oreilles aspirent à entendre la connaissance de ce coeur.Vous voudriez connaitre en paroles ce que vous avez toujours connue en pensée. Vous voudriez toucher du doigt le corps nu de vos rêves.

Il est bon que vous le vouliez. La source cachée et jaillissante de votre âme est obligé de sortir et de courir en murmurant vers la mer; Et le trésor de vos profondeurs infinies voudrait se révéler à vos yeux. Mais n'allez pas peser ce trésor inconnu sur une balance. Ne fouillez pas les fonds de ce savoir avec une gaffe ou une sonde. Car ce soi est une mer illimitée, sans mesure.

Ne dites pas : «J'ai trouvé La vérité», mais plutôt : « J'ai trouvé une vérité».

Ne dites pas : «J'ai trouvé le chamin de l'âme».

Dites plutôt : «J'ai croisé l'âme qui marchait sur mon chemin».

Car celle-ci marche sur tous les chemins. Elle ne marche pas en droite ligne, ne pousse pas d'avantage comme un roseau. L'âme se déroule, telle un lotus aux innombrables pétales.

Kalhil Gibran

 

15 février 2011

Abderrahmane Zenati: Me voilà à Aîn Beni Mathar, terre de mes ancetres.

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Me voilà à Aîn Beni Mathar, terre de mes ancetres. Entre deux vagues noires qui déferlent sur moi, je quitte chaque fois momentanement mon atelier à Oujda et je me promène en solitaire dans la nature. Aujourd'hui, dans cette ville oubliée, à 80 kilometres d'Oujda, sur la route de Figuig, j'aperçois un ciel magnifique et une lumière réussi. c'est un bonheur qui pénétre mon âme.

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En regardant ces jeunes enfants pleins de vie et d'espoirs, des souvenirs de mon enfance dans cette ville qui n'a pas décoller me donnent une prises de conscience et  assez d'énergie pour méditer et cicatriser les blessures qui me fragilise. Je suis assez fort pour voir le potentiel qui existe en moi et auquel je veux croire.

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Mes detracteurs racontent partout que j'utilise des nègres pour peindre et écrire à ma place. C'est completment faut! Personne n'écrit pour moi, personne ne peint ou fait les choses à ma place. J'ai effectivement des jeunes que je sensiblise à l'art dans mon atelier, à Oujda,  mais tout ce que je réalise comme ouvrages, je le fais  par moi-même. Je réalise tout mes travaux avec  cette inspiration  trop longtemps cherchée à l'extérieur mais que je ne peux trouver qu'en moi. 

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15 février 2011

Abderrahmane Zenati: Il me faut ouvrir les yeux sur la nature

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Il me faut sortir de mon milieu de plus en plus souvent, aller à la montagne de Zegzel,  à la forêt de Sidi Maafa, aller à la plage Saïdia et de Cap de l'eau. Il me faut ouvrir les yeux sur la nature et respirer jusqu'au plus profond de mon être, c'est vital pour mon inspiration et mes créations. Il me faut ces instants de solitude pour raviver le mouvement artistique en moi. J'y arrive puisque chaque fois que je m'évade de ma griserie quotidienne,  je dors bien la nuit et le matin j'ouvre les yeux tout heureux... Et malgré mon âge avancé, malgré la fatigue du corps et de l'esprit, mes promenades dans la nature me  donnent envie de peindre, d'écrire et de continuer à vivre.. Certes, je travail avec plus de lourdeur et avec moins de rapidité, mais je le fais de belles oeuvres qui me plaisent et c'est à ces petites victoires que je m'accroche.

 

15 février 2011

Abderrahmane Zenati ... Etat d'âme

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Il y a en moi deux sortes de vie ... une  qui est créatrice, méditative, vivante, drôle, spirituelle et l'autre, elle  est triste, vide, solitaire, désespérée et désillusionnée.

 Il m'arrive souvent, comme ce soir, de ne pas me comprendre....  Je devrais dire de ne pas comprendre ma vie avec les miens.  

Il peut arriver, comme cette nuit, que je ne dors pas du tout suite à des mots blessants que les miens me lancent à la figure sans penser à ma sensibilité et mon état d'âme. A force de méditer sur mon comportement et le leur, je n'arrive pas à fermer l'oeil et  le matin je me lève  avec une peine au coeur douloureuse et désarmante...  Il y a des mots, prononcés par ceux qui nous aimons, qui tuent.... Il y a aussi des mots que d'autres me disent qui peuvent changer mon état intérieur, me réconcilient avec la vie et  me redonnent confiance Il y a des mots qui, pour bien des gens, ne voudraient dire pas grand chose, mais pour moi, ils sont synonymes de manque de respect et d'exclusion.

Vivement que revienne la douceur de l'été à Saïdia que je puisse enfin m'évader de ce malaise grandissant. Je sais que je vais tenir le coup, encore quelques semaines et l'odeur de la vie qui m'attend dans cette belle plage me chatouille déjà  mes narines. En attendant, je trouve refuge dans mon atelier, je réalise de belles peintures qui me procurent l'oublie du moment et les cris de haine.   il me faut que je  demeure vigilant et faire attention à ma fragilité intérieure.

 

1 février 2011

Abderrahmane Zenati: hommage à Jilali Mazouzi

 

 

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Mon ami d'enfance et de l'adolescence Jilali Mazouzi  à quitté Oujda en 1964 et depuis, il n’a jamais remis les pieds au Maroc. C'est avec lui que j'ai appris à lire les bandes dessinées et à écouter les radios française, France inter, Europ 1 et R.t.l.  Nous étions tous les deux Marocains et nous étions membres Scouts musulmans algériens. Il y avait avec nous Mahmoud Megri et son frère Hassan. ils ne chantaient pas encore, mais, comme leur père, ils dessinaient et ils vendaient des peintures et sculptures de plâtre.  Mahmoud en particulier était plein d'imagination et il inventait des  objets d'art extraordinaires. Mon ami Jilali,  jeune étudiants au lycée Omar, il était porté vers la lecture et l’écriture. il avait écrit  quelques pièces théâtrales pour la troupe de la Jeunesse Ouvrière qui était dirigée par le sympathique Kouider Zahraoui, un homme charmant et plein d'initiatives.  Mon ami Jilali avait épousé sa prof, Simone, belle femme qui, d'après certains, était d’origine israélite, chose qui avait déplu à ses parents. Pour je ne sais quelle raison, il avait rompu les ponts avec sa famille, ses amis et depuis son départ en France, en 1964, il n'a jamais plus remit les pieds au Maroc et il n'a plus donner de ses nouvelles.  Il vit, disent les uns actuellement retraité de l’enseignement en France, bel et bien mort,  et d'autres enfin affirment qu'il est bien vivant et qu'il continu à écrire sous le pseudo de Jil Mazou. Ce qui est le diminutif de Jilali Mazouzi.

Si cette note tombe sous les yeux de mon ami Jilali, je souhaite qu'il se manifeste, et si  quelqu'un de mes lecteurs à une information le concernant,  qu'il me parle de lui...je le remercie d'avance...  

 

 

31 janvier 2011

Abderrahmane Zenati: hommage à Jean Lecompte,journaliste qui écrivait de très beaux articles au Courrier du Maroc .

 

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Jean Lecompte était un journaliste bouillonnant d'idées que j'ai connu à Oujda, en 1958. Correspondant régional de presse, il écrivait dans les quatre  journaux: Le  Courrier du Maroc, Le Petit Marocain,  L'écho du Maroc, La dépêche marocaine, (  ces journaux l qui ont cessés de paraître, appartenaient au groupe Mas). Pierre Mas était un homme d'affaires aux puissantes relations avec l’administration française qui opprimait les Marocains.    Jean Lecompte s'intéressait à la politique, aux transformations de la culture et de la civilisation marocaine. Il avait écrit un ouvrage sous  le  titre Le Maroc contemporain  où il décrit le combat titanesque des  jeunes  issus des couches populaires devaient mener  pour se construire leur avenir. Jean Lecompte avait plusieurs qualités. Homme juste et naturellement bon, il avait un sens aigu de l’amour du prochain. C’était aussi un homme entreprenant, un journaliste compétent, un homme du peuple qui constituait un point de d’attroupement et de ralliement partout où il allait. Jean Lecompte 

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29 janvier 2011

Abderrahmane Zenati: hommage à Osman l'écrivain oublié d'Oujda


 

 

Rencontre avec Abderrahman Zenati peintre et écrivain 

Ils sont poètes ou romanciers, ont écrit en français ou en arabe pour nous raconter leurs vécus et nous faire découvrir les joies de l’écriture.

Parmi ces écrivains disparus ou oubliés seront évoqués, entre autres, Amina Chabab, auteur de "L’eau de mon puit", Mohamed Torbi, auteur de "Fractures", Mohamed Amara, poète en langue arabe, Mohamed Messkine, dramaturge, ou encore Halima bent Haddou, auteur de "Aîcha la Rebelle". Cette dernière, qui vit en France, a été l’une des premières femmes marocaines à écrire un roman en français. Rencontre organisée par l’association des écrivains d’expression française de l’Oriental, en partenariat avec l’Institut français de l’Oriental et le département de la faculté des Lettres d’Oujda

 

 

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J'ai connu un  écrivain à Oujda, et pas des moindres. C’est Osman qui écrivait dans un style français classique le plus pur. Je ne parle pas de celui qui fut  le premier ministre marocain,  qui gouverna du 2 novembre 1972 au 22 mars 1979, qui fut président du parlement et  aussi le gendre de Hassan II. Je ne parle pas de ce vieux frère du ministre en question qui fut nommé Pacha à la ville d’Oujda. Ni de ce jeune du même non qui a remplacé le vieux pacha au même poste et à la même ville, comme si le poste de pacha à Oujda était un héritage familial. Je parle de  Osman Boumedien, ancien fonctionnaire au service du cadastre à oujda. Je parle de cet homme écrivain et poète  qui nous a quitté comme un inconnu. Osman Boumedien, écrivain de référence et auteur de génie  qui savait lire son pays, le monde dans ce qu'il portait de meilleur. Cet homme humble et serviable avait préféré se retirer du devant de la scène politique et vivre loin des magouilles. C'était un homme sentimental, un grand rêveur. il avait  écrit des romans et des poèmes en s'inspirant de la vie et de la tradition locale . Je l’ai connu lorsque j’étais infirmier, je lui faisais des injections chez lui. Il m'avait fait lire son manuscrit. Un roman-enquête, véritable analyse sociologique sans concession de l’Occupation, fruit de quinze ans de recherches à partir de documents.Dans sa chambre il y avait des dizaines d'autres  manuscrits qu’il comptait édité, mais il est mort sans aller jusqu’au bout de ses rêves.  Osman Boumedien est mort au milieu de difficultés de toutes sortes et avait  droit à un enterrement rapide, modeste et discret.

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Abderrahmane zenati avec son ami Mohamed Taghzout à l'Institut français d'Oujda.

 

Né à Oujda en 1930, mon frère a été introduit dès sa jeunesse dans les arcanes du pouvoir, alors que ce dernier finissait de se libérer du Protectorat, me confia Boumedien.  Mohammed V était conscient qu'il devait donner à ses enfants une éducation sans faille, en adéquation avec un Maroc en mouvement. C'était au début des années 1940 qu'il avait décidé de créer le Collège royal. Celui-ci comptait  au départ deux classes, une pour chacun des deux fils, Moulay Hassan et Moulay Abdallah. Les princes étaient entourés d'une dizaine de camarades triés sur le volet, choisis dans toutes les régions du Maroc parmi les élèves les plus méritants. 

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Le défunt roi Mohammed V avait décidé de sélectionner les 5 meilleurs élèves du Royaume pour accompagner son fils, Moulay El Hassan, dans ses études. Parmi eux, mon frère Ahmed.  L'enseignement du Collège royal se voulait à la fois ancré dans la tradition et résolument moderne. Les élèves, logés en internat, se levaient aux aurores et devaient se soumettre à une discipline de fer. Leurs enseignants étaient souvent de grands noms, appelés à jouer un rôle important dans la vie du royaume, entre autres, Mehdi Ben Barka, Abdelhadi Boutaleb, Mohamed El Fassi...  

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Dès la fin des années quarante, mon frère Ahmed se fondra dans l'entourage royal, étudiant à l'université en compagnie du futur roi Hassan II, puis prenant ses premières responsabilités gouvernementales à 25 ans, au sein de la première cellule du Cabinet royal, constitué en 1955 à Saint-Germain-en-Laye lors du court séjour en France qui précèdera le retour de la famille royale de son exil à Madagascar. Il a côtoyé les grands de l'époque, accompagnant Mohamed El Bekkay lors des négociations à Aix-les-Bains, puis représentant le Maroc en 1956 aux négociations qui avaient suivi le détournement par la France de l'avion marocain transportant plusieurs leaders algériens dont Ahmed Ben Bella. 

C'est surtout à partir de l'arrivée de feu Hassan II au pouvoir, en 1961, que la carrière de mon frère s’accélérera, avec sa première entrée au gouvernement dès 1962. Resté proche du roi, dont il épousera la sœur, feue Lalla Nezha. Mon frère était présent lors du putsch de Skhirat, puis, l'année suivante, dans l'avion royal attaqué lors de l'attentat de Kénitra. Promu directeur du Cabinet royal un mois après la première attaque, il  est devenu Premier ministre quelques mois après la seconde, occupant deux des postes les plus importants de sa carrière. A partir de 1979, il avait abandonné progressivement le gouvernement pour se consacrer à la vie partisane, via son parti, le RNI, créé en 1978 avec la bénédiction royale, puis sa nomination à la présidence du Parlement en 1984, jusqu'en 1992. 

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J'ai expliqué à Boumedien, que son frère Ahmed, tout en étant Premier ministre, il était venu chez moi, dans ma maison-atelier à Lazaret en compagnie de  L'ex-enseignant Jaada et de son nerveux Abdelatif, qui remplacera,  juste quelques années après, le vieux Osman au poste de Pacha à Oujda.  C'était l'époque où il voulait que les oujdis votent en sa faveur pour être leur représentant au Parlement à Rabat. Ahmed Osman m'avait demandé de son portrait, un portrait aussi grand que j'avais réalisé de Hassan II en 1967. un portrait géant de 8 mètres  sur 6 que le Gouverneur d'Oujda m'avait commandé. A cette époque, les posters et les photos  numériques n'existaient pas encore...  J'avais déclaré à ton frère :

" Monsieur le ministre, je vais faire ce que vous me demander, mais je vous demande juste de me payer, je ne vous demande rien d'autre, ni agréments de transport, ni autres privilèges. juste me payer.."

Votre frère m'a répondu avec satisfaction:

" C'est la première fois que je rentre chez quelqu'un et qui ne me demande rien d'autre que le prix de son travail..."

Je lui ai fais part de la somme qu'il devait me donner, j'ai réalisé son portrait géant que j'ai accroché sur l'une des tours de Bab Sidi Abdelouahab, et jusqu'à nos jours, il ne m'a jamais donner l'argent qu'il me doit.

"Confidence pour confidence, me déclara Boumedien, c'était moi qui devais partir étudier avec les princes à Rabat et non mon frère Ahmed... "

Et il m'a fait  toute une révélation incroyable...


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Abderrahmane Zenati avec Saïd Mellouki à l'Institut français à Oujda

 

 

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Abderrahmane Zenati avec Gharram de l'Institut français à Oujda

 

 

 

 


29 janvier 2011

Abderrahmane Zenati: hommage à Albert Matherat

 

 

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Parmi toutes les personnes extraordinaires que j'ai rencontré dans ma vie,  je pense à l’artiste peintre et écrivain Albert Matherat.

Les gens de ma génération sont loin d’oublier ce dentiste français qui avait abandonné son métier de dentiste pour se consacrer uniquement à l’art.

 Cet homme qui  avait, comme beaucoup d'autres'  succombé aux charmes de la ville, aimait  le Maroc et les Marocains.

C’était un orientaliste qui peignait des nus d’après models dans un style réaliste. Il avait les mêmes touches  que le peintre français de Bou Saada

           


Albert Matherat avait écrit Mektoub, ouvrage qui traite des traditions et coutumes de la région de l'Oriental. Malheureusement ce manuscrit n'a jamais édité.

 

Albert Matherat avait  aidait beaucoup d’enfants de la rue à sortir de leur dénuement et de leur insuffisance. Il donnait gratuitement des cours  élémentaires de dessin et de peinture à des jeunes qui n’avaient aucune notion de l’art.  Personnellement, mes premiers rudiments de français et mes premières notions de peinture et ma sensibilité artistique, sont en partie ceux que j’avais appris avec cet  homme du savoir et d’esprit qui  avait de grandes qualités. Il disait souvent à ces amis en buvant un verre: Le monde de l’art contemporain avec sa puissance d’invention s’offre à cette jeunesse marocaine avide de savoir. 

 Avec mon ami Abdelkrim Bachar, le peintre talentueux, l'un des pionniers des artistes d'Oujda, nous allions souvent  à son atelier, entouré d‘un immense  jardin qui se trouvait près du cinéma Le Paris.

Nous admirions ses nombreuses toiles saisissantes de réalisme et de différentes dimensions. J'ai en mémoire cette immense peinture murale de femme nue, faite d'après nature. C'était le beau corps d'une belle femme marocaine qui était sa muse et son modèle pour  presque tous ses tableaux. L'artiste et son modèle, qui vivaient dans la même maison, entretenaient une relation « ambiguë ». Probablement ils étaient amants, mais j'en doute car L'artiste était déjà vieux et fragile et son modèle jeune et plein de vie et de santé.   Je revois toujours la sculpture  de  son chien qu'il avait réalisé en argile.  Elle trônait sur la  tombe de cet animal qu'il aimait dans un coin de son jardin.   Il avait laissé tout son héritage à son modèle, une belle femme marocaine qui avait de grandes qualités: Elle était douée d’une intelligence pratique assez vive et d’une ténacité à toute épreuve. A une époque de sa vie, elle était placeuse au cinéma Le paris, lorsque cette salle étaient encore un lieu mondain. Malheureusement, tous les œuvres de cet artiste de cet artiste furent bradées  et tous les objets d’art de  son atelier, digne d’un musée, sont perdus à tout jamais. Et pour finir le massacre, l'atelier et l'immense beau jardin  se sont transformés en un immeuble avec plusieurs appartements de location.

 

  

 

29 janvier 2011

Extrait de la conférence d'Abderrahmane Zenati à l'institut français à Oujda:

 


LES ECRIVAINS DISPARUS OU OUBLIES ORIGINAIRES DE L’ORIENTAL

Vendredi 28 janvier, 17h30, Médiathèque de l’Institut


Rencontre avec Abderrahman Zenati peintre et écrivain

Ils sont poètes ou romanciers, ont écrit en français ou en arabe pour nous raconter leurs vécus et nous faire découvrir les joies de l’écriture. Parmi ces écrivains disparus ou oubliés seront évoqués, entre autres, Amina Chabab, auteur de "L’eau de mon puit", Mohamed Torbi, auteur de "Fractures", Mohamed Amara, poète en langue arabe, Mohamed Messkine, dramaturge, ou encore Halima bent Haddou, auteur de "Aîcha la Rebelle". Cette dernière, qui vit en France, a été l’une des premières femmes marocaines à écrire un roman en français. Rencontre organisée par l’association des écrivains d’expression française de l’Oriental, en partenariat avec l’Institut français de l’Oriental et le département de la faculté des Lettres d’Oujda

 

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C’est avec fierté que j’observe aujourd’hui de nombreux marocains écrire des livres en langue française. Il faut rappeler à nos jeunes  que le fait d’écrire en langue française,  de peindre ou de monter sur les planches d’un  théâtre n’a commencé pour nous  autres à Oujda que récemment…  Avant l’Indépendance dans notre ville, pour ne pas dire dans notre Pays, presque l’ensemble des Marocains était complètement analphabète.

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 Dans le domaine de  l’instruction et la culture, l’administration française était douloureusement discriminatoire. Il y avait bien une bibliothèque municipale à Oujda  composée de plus de 60000 volumes, dans tous les genres, mais elle était réservée  uniquement aux Français à quelques Algériens privilégiés et aux nantis Marocains. L’école moderne était, elle aussi, réservée aux  amis de la France coloniale.

 

Pour ceux qui se souviennent et pour ceux qui ne le savent pas encore, à Oujda, jusqu’à 1960, nous n’avions aucun médecin marocain, aucun chirurgien, pharmacien, avocat ou enseignant, marocain. Tous ces postes étaient occupés par des  Algériens et des Français. Pas forcément  des français de souche… Le premier médecin marocain venu à Oujda c’était en 1961 et ce fut le docteur Mamoun Fassi Fihri avec qui j’ai travaillé comme infirmier à l’hôpital Maurice Lousteau, aujourd'hui, Hopital Al Farabi .

 

Pour nous autres Marocains, voir un médecin de chez nous, c’était un événement. 

 

Oui, jusque notre Indépendance, rares étaient les marocains à Oujda qui savait lire les œuvres en français, encore moins les écrire.

 

Notre culture n’était qu’un ensemble de transmission orale. C’était juste les contes que narraient les nombreux conteurs à Bab sidi Abdelouahab qui nourrissaient notre imagination et  enrichissaient notre vocabulaire.

 

 C’était des œuvres racontées sans auteur. Pour nous, l’auteur n’était rien.  Les contes, en métamorphose permanente, naissaient, vivaient et se transformaient à l’intérieur de ce lieu vide

 

Je ne vous apprendrais rien en vous disant que, dans tout le reste du Maroc,  c’est à  Oujda que la première école moderne fut fondée en 1907. C’est bien sûr, l’école Sidi Ziyane. Tout le monde le sait.

   

Bien entendu, avant 1907, il y’avait plusieurs écoles coraniques qui constituaient le système éducatif local.  C’est le cas de la célèbre méderssa, de la médina, reconnaissable avec ses trois Fontaines,  accolées aux murs de la grande  Mosquée.  Al Kabir.  Ce temple de culture arabe érigée en 1298 par Al Marini est le plus ancien monument.

 

Les matières enseignées dans cette medersa s’articulaient autour de la grammaire arabe, la jurisprudence, l’enseignement du Coran, l’écriture et la lecture. Les études étaient d’un bon niveau mais ne facilitaient guère l’acquisition des nouveaux savoirs, d’où l’importance à l’époque de l’apport de l’école moderne, Sidi Ziyane. Quelques années après, ce fut la création du  lycée Omar Ben Abdelaziz. Le premier lycée moderne du Maroc.

 Ceux qui se rappellent du bon vieux temps, où Oujda n’était pas encore envahie par des tribus avoisinantes,  savent que beaucoup d’Oujdis étaient connus dans le reste du Maroc  par  leur large facilité à baragouiner en langue française. 

 

Personnellement, je n’ai pas fréquenté l’école  Sidi Ziyane, ni le  lycée Omar Ben Abdelaziz, ni aucun établissement scolaire. Le français que j’ai appris avec d’autres gamins qui vivaient comme moi dans la rue,  est devenu ma langue adoptive.

  

Créatioon espace

Je me suis découvert et fait avec cette langue de manière inconsciente et directe, comme ce qui se fait tout seul. De-là à apprendre à lire et à écrire, ce fut  pour moi une longue marche… Ce fut la traversée d’une langue est une recherche de soi. Je suis toujours en marche vers cet horizon du savoir. Chaque livre que je lis, chaque discussion avec une personne  qui maîtrise cette langue que j’aime est un pas de plus.

  Si je n’ai jamais eue le plaisir de fréquenter une classe,  j’ai eu par contre l’énorme chance de côtoyer durant ma jeunesse  des hommes extraordinaires  qui m’ont orienté et guidé… des hommes qui ont changer mon destin. J’ai connu et côtoyé des  artistes peintres et des écrivains algériens et français qui m’ont marqué et sauvé de l’ignorance et  de la misère.

 


29 janvier 2011

Abderrahmane Zenati: Conférence à la bibliothèque de l'institut français à Oujda

 

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Parmi les écrivains qui ont  vécus dans cette ville et qui furent inspirés par sa nature, sa tranquillité, son ambiance et son charme, je commence par l’Algérien  Mohamed Dib qui a écrit, entre autres, La Grande Maison,  L'Incendie, Le Métier à tisser… Ce sont des magnifiques livres cultes pour comprendre l’enfance déchirée  des petits maghrébins  et la lente prise de conscience politique du peuple algérien devant la colonisation.  

                                                           

Mohammed Dib qui a vécu très longtemps à Oujda est né à Tlemcen dans une famille ruinée. Il avait  commencé ses études dans cette capitale de la culture algérienne et les  a continuer à Oujda. Une partie de sa famille, proche ou lointaine,  réside toujours dans notre  ville.


Lorsque je l’ai connu, je n’étais qu’un enfant et je ne savais pas vraiment qui il était et ce qu’il allait devenir. Lui aussi, certainement.

 

Je connaissais le docteur Abrous, un pharmacien  bien connu à Oujda. Sa pharmacie est toujours à la rue Marrakech.

 

Abrous, homme cultivé et très porté sur l’art, m’aidait et m’encourager dans ma vocation. Et c’était chez Abrous que j’avais vu le futur écrivain qui était  un grand ami du pharmacien.


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 Mohamed Dib était  membre de l'amicale des Algériens à Oujda et il fréquentait le cercle très fermé des Français . C'étais là qu'il avait lié des amitiés avec plusieurs personnes, entre autres, Albert Bou, artiste peintre et chef de service à la municipalité.  Ce dernier avait peint des centaines de paysages d’Oujda et de Saïdia. Il était très côté dans notre ville et il vendait ses tableaux très chers.


Après la mort de son père, Mohamed Dib avait commencé,   à écrire des poèmes d'amour et à peindre des paysages de la ville, tout en s’inspirant des styles des  artistes locaux qu’étaient  monsieur Ayache,  Albert Bou, Albert Matherat, Madame Leprince, Mademoiselle Paco et bien d’autres encore.

 

A cette époque, le seul peintre que je connaissais, était le père des frères Maigri, ces chanteurs qui ont révolutionnés la musique maghrébine.

 

Les Freres Migri           

Il n’y avait aucun peintre marocain à ma connaissance. Mohamed Dib publiait ses poèmes et signait ses peintures sous le nom de Diabi et d’autrefois Tiabi. Mais la poésie et la peinture ne le faisaient pas gagner sa vie.


Pour survivre, Mohamed Dib est devenu instituteur occasionnel à Zoudj Bghel, petite bourgade algérienne  près de la frontière marocaine.  Juste après, notre future écrivain célèbre se trouva une place comme comptable à Oujda, au service des Subsistances de l'Armée française. C’était au camp Roze qui était autrefois un lieu propre et admirable entouré de roses, de bougainvilliers et d’hibiscus.


 C’est la rencontre de Mohamed Dib l’instituteur français, Roger Bellissant (qui deviendra son beau-père)  qui le conforta dans la voie de l'écriture.

 

 

26 janvier 2011

Abderrahmane Zenati: :Hommage aux écrivains disparus et oubliés de l'Oriental

En partenariat avec l'institut français de l'Oriental et le département des Lettres de la faculté d'Oujda,l'association des écrivains d'expression française de l'Oriental(AEEFO) organisera, le vendredi 28 Janvier 2011 à 17 heures 30, une rencontre avec   Abderrahmane Zenati, artiste peintre et écrivain, sous le thème: 

Hommage aux écrivains disparus et oubliés de l'Oriental.

Ce sera l'occasion aussi de redécouvrir d'autres écrivains qui continuent d'écrire peut-être mais il sont oubliés par la société à cause de l'indifférence des hommes et le recul du temps

 

Participeront à cette conférence  Joseph Lepine , Denden Fouzia et le professeur universitaire Abdellah Hammouti ainsi que d'autres invités de l'union des écrivains du Maroc( section d'Oujda).La conférence aura lieu à la médiathèque de l'IFO Adresse:3,rue de Berkane 


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L'ART ET LA CULTURE POUR TOUS
  • Parler de mes émotions face à ce monde perturbé où chaque jour un drame se joue quelque part... D'écrire ma vie à Oujda et à Saïdia où je passe mon temps entre mes pinceaux et ma plume... Parler de ma peinture et de mon écriture teintées de mes états d'âme
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