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L'ART ET LA CULTURE POUR TOUS
29 janvier 2011

Abderrahmane Zenati: Conférence à la bibliothèque de l'institut français à Oujda

 

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Parmi les écrivains qui ont  vécus dans cette ville et qui furent inspirés par sa nature, sa tranquillité, son ambiance et son charme, je commence par l’Algérien  Mohamed Dib qui a écrit, entre autres, La Grande Maison,  L'Incendie, Le Métier à tisser… Ce sont des magnifiques livres cultes pour comprendre l’enfance déchirée  des petits maghrébins  et la lente prise de conscience politique du peuple algérien devant la colonisation.  

                                                           

Mohammed Dib qui a vécu très longtemps à Oujda est né à Tlemcen dans une famille ruinée. Il avait  commencé ses études dans cette capitale de la culture algérienne et les  a continuer à Oujda. Une partie de sa famille, proche ou lointaine,  réside toujours dans notre  ville.


Lorsque je l’ai connu, je n’étais qu’un enfant et je ne savais pas vraiment qui il était et ce qu’il allait devenir. Lui aussi, certainement.

 

Je connaissais le docteur Abrous, un pharmacien  bien connu à Oujda. Sa pharmacie est toujours à la rue Marrakech.

 

Abrous, homme cultivé et très porté sur l’art, m’aidait et m’encourager dans ma vocation. Et c’était chez Abrous que j’avais vu le futur écrivain qui était  un grand ami du pharmacien.


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 Mohamed Dib était  membre de l'amicale des Algériens à Oujda et il fréquentait le cercle très fermé des Français . C'étais là qu'il avait lié des amitiés avec plusieurs personnes, entre autres, Albert Bou, artiste peintre et chef de service à la municipalité.  Ce dernier avait peint des centaines de paysages d’Oujda et de Saïdia. Il était très côté dans notre ville et il vendait ses tableaux très chers.


Après la mort de son père, Mohamed Dib avait commencé,   à écrire des poèmes d'amour et à peindre des paysages de la ville, tout en s’inspirant des styles des  artistes locaux qu’étaient  monsieur Ayache,  Albert Bou, Albert Matherat, Madame Leprince, Mademoiselle Paco et bien d’autres encore.

 

A cette époque, le seul peintre que je connaissais, était le père des frères Maigri, ces chanteurs qui ont révolutionnés la musique maghrébine.

 

Les Freres Migri           

Il n’y avait aucun peintre marocain à ma connaissance. Mohamed Dib publiait ses poèmes et signait ses peintures sous le nom de Diabi et d’autrefois Tiabi. Mais la poésie et la peinture ne le faisaient pas gagner sa vie.


Pour survivre, Mohamed Dib est devenu instituteur occasionnel à Zoudj Bghel, petite bourgade algérienne  près de la frontière marocaine.  Juste après, notre future écrivain célèbre se trouva une place comme comptable à Oujda, au service des Subsistances de l'Armée française. C’était au camp Roze qui était autrefois un lieu propre et admirable entouré de roses, de bougainvilliers et d’hibiscus.


 C’est la rencontre de Mohamed Dib l’instituteur français, Roger Bellissant (qui deviendra son beau-père)  qui le conforta dans la voie de l'écriture.

 

 

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L'ART ET LA CULTURE POUR TOUS
  • Parler de mes émotions face à ce monde perturbé où chaque jour un drame se joue quelque part... D'écrire ma vie à Oujda et à Saïdia où je passe mon temps entre mes pinceaux et ma plume... Parler de ma peinture et de mon écriture teintées de mes états d'âme
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